13 Novembre 2010
Cousu d’or…
Le vieux prunier s’endort, il s’est déshabillé,
Son manteau, cousu d’or, est posé à ses pieds ;
Le voici dégarni alors que vient le froid,
Que ruissellent les pluies qui pénètrent son bois.
Cet été cependant, quand montait le mercure,
Il était transpirant, chargé de gros fruits mûrs,
Les premières gelées ont fait tomber la sève
Et voici le prunier nu comme Adam et Eve.
J’ai cru qu’il était mort, j’ai failli en pleurer,
Mais par l’hiver qui mord je le sens frissonner ;
Les saisons sont ingrates avec les éléments,
C’est novembre et j’ai hâte de revoir le printemps.
Le vieux prunier s’endort, il s’est déshabillé,
Son manteau, cousu d’or, est posé à ses pieds ;
Je garde le moral, j’ai placé en lieu sûr,
De cet arbre génial les fruits en confitures.